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Retrouver ici notre point sur la situation d’hier.
Le ministère de la santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé, mercredi 21 août, un nouveau bilan de 40 223 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, dans son onzième mois. Au moins 50 personnes ont été tuées ces dernières vingt-quatre heures, rapporte le ministère dans un communiqué, ajoutant que 92 981 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a achevé mercredi une tournée au Moyen-Orient sans être parvenu à avancer sur une trêve à Gaza, et avertissant Israël et le Hamas que la proposition américaine sur la table pourrait être la « dernière chance ». Il s’agissait de la neuvième tournée dans la région de M. Blinken depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, déclenchée après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien.
Le président américain, Joe Biden, a lui « souligné l’urgence de finaliser un accord sur un cessez-le-feu et une libération des otages » dans la bande de Gaza pendant un échange avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, a fait savoir la Maison Blanche. La conversation a aussi porté sur les « discussions à venir au Caire pour écarter les obstacles qui restent » avant d’arriver à un compromis entre Israël et le Hamas, selon un communiqué.
Les Etats-Unis estiment qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait aussi aider à éviter un embrasement de la région avec une éventuelle attaque contre Israël de l’Iran et de ses alliés, parmi lesquels le Hezbollah, en représailles notamment à l’assassinat du chef du Hamas, le 31 juillet, à Téhéran.
Joe Biden a informé Benjamin Nétanyahou des « efforts américains déployés pour soutenir la défense d’Israël contre les menaces venant d’Iran et des groupes terroristes » liés à Téhéran. Kamala Harris, candidate du Parti démocrate pour l’élection présidentielle du 5 novembre et actuelle vice-présidente, a aussi participé à l’appel, selon la Maison Blanche.
Des échanges de tirs meurtriers se poursuivent également à la frontière entre le Liban et Israël. Pour la première fois, un chef du parti Fatah, formation du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et une source de sécurité libanaise ont fait état de la mort mercredi d’un responsable de cette formation dans une frappe israélienne à Saïda, dans le sud du Liban.
Khalil Maqdah, un responsable des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, la branche militaire du Fatah, « a été visé par la frappe israélienne sur Saïda », a affirmé à l’AFP un haut responsable du parti, Fathi Abou Al-Aradat. Une source de sécurité libanaise a précisé que sa voiture avait été visée alors qu’il circulait près des camps palestiniens jouxtant Saïda, principale ville du sud du Liban. L’armée israélienne a confirmé avoir mené « une frappe aérienne » visant Khalil Al-Maqdah, dans le sud du Liban. Elle l’accuse ainsi que son frère, Mounir Maqdah, « d’agir pour le compte des gardiens de la révolution », l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, et d’être « impliqués dans l’organisation d’attaques terroristes » et le « trafic d’armes » vers la Cisjordanie.
La branche militaire du Fatah a dénoncé dans un communiqué le « lâche assassinat » de Khalil Maqdah, qui jouait un « rôle central » en soutenant « le peuple palestinien et à sa résistance » dans la guerre en cours contre Israël à Gaza. Les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa ont également salué son « rôle majeur dans le soutien aux cellules de la résistance » contre Israël « durant de nombreuses années en Cisjordanie ».
La défense civile de Gaza a annoncé mercredi qu’au moins trois personnes avaient été tuées dans une nouvelle frappe israélienne sur une école abritant des déplacés. « Trois corps ont été sortis des décombres, et 15 blessés transportés à l’hôpital après le bombardement israélien de l’école Salah Al-Din de la ville de Gaza », a-t-elle détaillé dans un communiqué, en début de soirée.
L’armée israélienne a, elle, dit, avoir mené « une frappe de précision sur des terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commande » dans l’enceinte de l’école. La veille, la défense civile avait recensé au moins douze morts après une frappe israélienne sur une autre école de la ville de Gaza abritant des milliers de déplacés.
Trois autres personnes ont également été tuées par des bombardements dans la nuit de mardi à mercredi dans l’enclave palestinienne, toujours selon la défense civile de Gaza. Des témoins ont fait état de bombardements à Khan Younès (Sud), Jabaliya (Nord) et Deir Al-Balah (Centre). Un enfant a notamment été tué et sept personnes blessées par des tirs d’obus israéliens dans le camp de Jabaliya, selon des secouristes.
Trois projectiles ont touché mercredi un navire marchand au large du Yémen, limitant sa capacité de manœuvre, a rapporté l’Agence de sécurité maritime britannique (UKMTO). Un navire a été « touché par deux projectiles non identifiés avant d’être atteint par un troisième projectile » à l’ouest de la ville d’Hodeïda, a affirmé UKMTO, ajoutant que l’attaque n’avait pas fait de victime et que le navire était impossible à manœuvrer.
Le navire avait été approché plus tôt par deux petites embarcations, la première transportant trois à cinq personnes et la seconde environ une dizaine. « Les deux petites embarcations ont hélé le navire marchand, ce qui a donné lieu à un bref échange de tirs d’armes légères », selon UKMTO. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais la zone est le théâtre depuis des mois d’attaques des rebelles yéménites houthistes.
Ces insurgés pro-iraniens, qui contrôlent la ville d’Hodeïda et de larges pans du territoire yéménite, s’en prennent aux navires qu’ils estiment liés à Israël, disant agir par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose le mouvement islamiste Hamas à Israël depuis le 7 octobre. Ce jour-là, le Hamas a mené une attaque d’une ampleur sans précédent en Israël, qui, en représailles, a déclenché une offensive contre le Hamas.
Les attaques des rebelles houthistes ont perturbé le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.
Le Monde avec AFP
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